Le sexe, un besoin physiologique
Notre corps et notre esprit ont un besoin vital d’échanges et d’interactions, aux plans intellectuel, émotionnel, psychique et physique. Nos gamètes (dans notre mode de reproduction « sexuée ») permettent la fécondation. Et sans complémentarité de nos polarités genrées ou non, sans altérité, nous serions stériles au sens biologique (et nous ne serions bien sûr pas nés), mais nous serions également stériles aux plans spirituel, intellectuel, affectif et émotionnel.
Nos idées, nos connaissances, nos émotions seraient réduites à peu de chose, sans rencontres, sans échanges, sans contradiction, sans intimité… ; c’est-à-dire sans l’expérience de l’altérité. Sans cette altérité, nos esprits seraient bruts et stériles. L’altérité permet donc ainsi également l’ensemencement ou la fécondation des esprits et des âmes.
Mais là ne s’arrête pas l’ensemencement mutuel. L’intimité est aussi ce qui permet la conjugaison, l’interaction, la combinaison de millions de particules, messages chimiques (et réponses en retour / cf. phéromones), hormones, microbiotes… Et, en amont du rapprochement amoureux, ce sont les phéromones de notre partenaire (message chimique nous faisant connaître sa disponibilité et sa complémentarité ou sa compatibilité génétique) qui sont à l’œuvre. Il est vrai que chez l’homme, nombreux de spécialistes affirment que cet appel chimique n’est plus guère actif. L’organe voméronasal (OVN) ou organe de Jacobson, spécialisé dans la détection des phéromones serait en effet, pour ces spécialistes, dégénéré ou peu opérationnel chez Sapiens-Sapiens. Je reste cependant persuadé que chez les sujets modernes bénéficiant de hyperacuité sensorielle (comme certains philo-cognitifs), cet organe est encore actif et parfois même au centre de l’attirance amoureuse.
Notre corps a par exemple un besoin vital de ces hormones dites « du plaisir » ou « de la récompense », spécifiquement associées à la relation amoureuse, à l’intimité (émotionnelle, intellectuelle et physique), aux baisers, aux caresses, à la tendresse… Ces hormones particulières ont pour nom, par exemple, endorphines, dopamine, sérotonine ou ocytocine. Elles sont nécessaires à notre équilibre psychique et physique, au même titre que cette batterie de vitamines, protéines, minéraux (magnésium, potassium), acides gras et autres compléments alimentaires que nous sommes prêts à nous procurer à prix d’or… et qui font les beaux jours de la parapharmacie.
Mais comment se procurer ces précieuses substances et autres hormones du plaisir, si ce n’est en vivant de véritables relations d’intimité à deux et/ou en pratiquant une activité sexuelle régulière ? Et, en cas d’abstinence (volontaire ou non), qu’advient-il des nécessaires équilibres physiologiques, psychiques et émotionnels ? Comment survivent ces corps en jachère et ainsi en carence ?
Philippe Lamy
Suite : Caresses massage et neurosciences
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